Collègues des médias, je vous interpelle!
J’ai encore grimacé à quelques reprises cet hiver en entendant des présentateurs/présentatrices météo, des animateurs ou lors de tours de table à la radio ou à la télé annoncer un froid GLACIAL parce que la température allait chuter à… moins 9C! Nous des grands médias, ce qu’on envoie des messages négatifs aux gens! Nous les incitons indirectement –et même directement- à rester encabaner et à être sédentaires. Vous devinez ce qu’on dit ensuite de la température quand il fait moins 20C…
Je ne suis plus capable non plus d’entendre ou lire, lorsqu’un accident de ski survient : «Selon les premières constatations, le skieur ne portait pas de casque.» On en fait autant lors des accidents de vélo. Je voudrais rappeler à la confrérie journalistique que le port du casque n’est pas obligatoire. Il est peut-être conseillé, mais pas obligatoire. En rapportant les nouvelles de cette façon, on laisse entendre que l’accidenté est responsable de son propre malheur, qu’il a été négligeant.
Un journaliste avait décrit l’accident qui a coûté la vie à un cycliste l’été dernier à St-Adolphe-d’Howard en disant : «Selon les premiers commentaires recueillis, le cycliste roulait en toute légalité à droite de la ligne blanche.» Faut-il rappeler à mes collègues qu’il n’est pas interdit selon le code de la sécurité routière de rouler à gauche de la ligne blanche. Il peut y avoir eu un nid-de-poule, une chaussée en mauvais état ou autres.
Morale de l’histoire : il y aurait de la sensibilisation à faire auprès de ma communauté journalistique, que j’apprécie et dont je reconnais le professionnalisme, je tiens à le préciser.