Je vous présente… un ange.
Je veux vous présenter ici une dame que j’admire énormément! Il n’est pas question de sport ici, mais d’une personne attachante qui œuvre auprès des démunis. Trop de personnes comme elle travaillent dans l’ombre alors qu’on devrait les admirer autant que les PDG et athlètes les plus chevronnés. Bonne lecture!
Elle est un ange. Un ange qui ne s’avère pas fictif. Il a même un nom : Maureen Maxwell!
L’un des organismes de l’arrondissement du Sud-Ouest (Montréal) que ma conjointe et moi avons appuyé et visité fréquemment, c’est le CEDA, un lieu d’entraide pour les résidents du secteur aux prises avec la pauvreté et l’exclusion.
C’est là que nous avons rencontré l’ange Maureen. Autrefois illustratrice pour des magazines, pièces de théâtre et spectacles, puis copiste pour des orchestres classiques et contemporains, cette dame de la Petite-Bourgogne est aujourd’hui agente à l’accueil au CEDA. L’ange Maureen est d’une patience infinie et d’une courtoisie exceptionnelle envers ceux qui appellent et les visiteurs. Mais, surtout, elle est d’une humanité sidérante. Nous apportons des vêtements pour leurs bénéficiaires qu’elle nous reçoit comme si l’on venait remettre un chèque d’un million $. Une dame s’amène, abattue, et l’ange Maureen la réconforte en l’écoutant sincèrement, attentivement. Souvent, après quelques secondes, des personnes se sont mises à pleurer, trop heureuses de trouver en l’ange du CEDA, enfin du secours.
«J’ai dû abandonner ma carrière de l’époque parce que j’ai donné naissance à un fils qui a été très malade durant des années, explique-t-elle. Ici au CEDA, j’aime la rencontre de l’autre. C’est magnifique ce qu’on vit avec toutes ces personnes, surtout des femmes, qui endurent de grandes souffrances. J’ai l’occasion chaque jour de m’enrichir sur le plan humain. M’asseoir avec un individu, lui laisser exprimer sa détresse et apporter une lueur d’espoir, celui du CEDA, c’est l’un de mes grands bonheurs.»
Celle qui admire Maya Angelou et Bach brille aussi dans l’art de répandre la joie de vivre par son dynamisme et sa voix forte.
«J’ai été marquée à vie par une épreuve personnelle. À 20 ans, je me suis totalement renfermée. Quand je vois à quel point je parle aujourd’hui, je me surprends moi-même», lance-t-elle avec un large sourire.
Le sourire d’un ange du quartier Petite-Bourgogne qui dit participer à la mission d’une collectivité et qui, à travers ses nombreuses lectures, noircit des cahiers de citations qu’elle affectionne, dont celle-ci de Jean-Paul Sartre : «Nous sommes nos choix.»
Bravo Maureen! Je vous aime! Vous êtes exceptionnelle!